C'est pendant cette exposition que se sont produits les massacres terroristes du vendredi 13 novembre au soir, notamment au Bataclan, à 100 m en face du Bastille Design Center.
L'exposition a été fermée le samedi mais a rouvert le dimanche, son dernier jour.
L'association Artistes à la Bastille a hissé un drapeau blanc teinté de rouge à proximité du Bataclan pour exprimer sa solidarité avec les victimes.



Exposition "Chroniques" organisée par Artistes à la Bastille du mercredi 11 au dimanche 15 novembre 2015, de 11 h à 20 h, au Bastille Design Center, 74 boulevard Richard-Lenoir, Paris 11e.
Vernissage jeudi 12 à partir de 18 h.



PROJET "CHRONIQUE MYTHIQUE DE LA RUE DE LA MARE"

Note d’intention


Dans le cadre d’une recherche mémorielle sur la rue de la Mare (20e), où se trouve mon «Atelier-mémoire de la rue de la Mare», au 57, j’ai choisi pour fil rouge de mon projet pour «Chroniques» le roman de Simone Signoret, «Adieu Volodia», dont l’action principale se situe dans la période 1925-1945, au 58 rue de la Mare, numéro qui n’existe plus.
Les personnages principaux sont un garçon et une fille de deux familles juives naturalisées habitant sur le même palier.
En hommage à cette légende du cinéma français dont on célèbre cette année le trentenaire de sa disparition ainsi que la parution de son unique roman, mon projet entremêle les personnages et les lieux de son roman et son rôle mythique de Casque d’or - pour lequel elle a tourné des scènes dans le quartier, ainsi que les artistes qui ont marqué la mémoire de Belleville et Ménilmontant.

Avec Maria Claudia Galera, anthropologue littéraire, spécialiste des mythes de Paris, je propose une installation murale sous la forme d’un plan de la rue de la Mare, avec des photos, des dessins et des textes évoquant les lieux du roman, la légende de Casque d’or et les figures légendaires du quartier.

 

Texte de Maria Claudia Galera :

C’était Maurice qui vivait là au 58. Tous les soirs, il ne revenait dans sa mansarde que trop tard. Ses manuscrits se trouvent dans la cave tout humide. Il était copain avec Zaza qui à son tour fréquentait Barsky, pensionnaire à l’hôtel de la Gare. Celui-ci raconte encore au bois-charbons chez l’Auvergnat comment il a été mordu par un chien. Simone aime bien l’écouter. Elle chuchote à Yves une chanson révolutionnaire, chaque fois que Casque d’or arrive avec Manda rue des Cascades, en chantant «Le temps des cerises» chez Louise Michel. 

Pérec y a caché la queue du diable, Piaf y a trouvé la fleur du mal, Fréhel y a oublié son âme, Barbara y a laissé un soupir, Chevalier y a goûté son premier baiser.... Mais il y a, il y en aura tant d’autres que ce sera toujours… la rue de la Mare et Bellevil’montant !

 
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