VENTS D'ANGES 2014
à l'atelier de Polska, 7 rue de Mont-Louis, 75011 Paris.
dans le cadre des Portes ouvertes de Ménilmontant
du vendredi 26 au lundi 29 septembre, de 14 h à 20 h
à l'atelier de Polska, 7 rue de Mont-Louis, 75011 Paris.
dans le cadre des Portes ouvertes de Ménilmontant
du vendredi 26 au lundi 29 septembre, de 14 h à 20 h
Sculpteur-plasticien basé à Paris-Belleville et au Tréport, Fontaine de la Mare participe chaque année à de nombreuses expositions thématiques à Paris et en régions (Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Haute-Normandie) où il propose des séries photo-poétiques et des installations de pierres et de mots.
Depuis l’année dernière, il travaille à partir de matériaux-mémoire, notamment issus de l’église Saint-Jacques "déconstruite" à Abbeville au printemps 2013, qui lui ont déjà inspiré quatre installations exposées en 2013 et 2014.
Après l’église Saint-Jacques, il continue de dématérialiser plastiquement le réel pour le reconstituer symboliquement, en utilisant des débris en résine du chalutier-coquillard, le "Baie des Anges", semés par la mer au Tréport en novembre 2013 et qu'il a "récoltés" pendant plusieurs semaines. (cf galerie "Utopie du réel").
En 2014, il a déjà réalisé trois installations autour du "Baie des Anges" : "Dialogue de coquilles, église et chalutier" (25e Rencontre de sculpture d’Etaples-sur-Mer, Pas-de-Calais), "Sur mer comme au ciel" (Art en Balade sur le Viaduc des Arts, malheureusement annulé) et "Utopie du réel" ("Utopia in progress" à la Cité Internationale des Arts à Paris).
Dans le cadre des 5e Vents d’anges chez la si poétique Polska, il a composé le diptyque "Vendange d'ailes", composé d'un séraphin aux six ailes de résine écrites en rouge et d'un chérubin bleu aux deux ailes de résine écrites en bleu (le titre du diptyque fait référence aux ailes des anges de même qu'à celles du chalutier auquel il rend hommage).
Vents d’anges sur la mer
Ivre sur la plage
Ses débris sont des poèmes
Pied d'ange dans le vent
Cueillons les raisins bleus bleus
COLLAGE DE TEXTES
Dans le cadre du "cadavre exquis" réalisé par les artistes, il a composé treize "tercets-collages" à partir du roman d'Alice Curchod "Les pieds de l'ange", proposé par Alice/Pikaz :
L’archange apparaissait au lever du rideau
Il avait une pipe et un violon
Bâtisseur de rêves et marchand de fumées
Elle montrait les oiseaux éteints
Elle jouait sans faire de lumière
Elle s’était mise à vendre ses sourires
C’était un bébé de porcelaine
L’ange de Noël à l’aile cassée
Une croix de celluloïd couronnée de roses
Elle avait un beau visage
Elle dit que sa mère était morte
L’asile était sorti de son cœur
Ils chantaient avec leurs mains
Il y avait des bêtes dans les nuages
Ils pleuraient aussi sur la mort
O mon secret Mes yeux et mes Oreilles
Les pieds de l’ange ?
La rose du jardinier ?
La fenêtre ouvrait sur les prés
Le lierre regorgeait d’araignées et de bêtes à bon dieu
Son rire était comme une fleur d’été
Ils dansaient dans les taches de lumière
Les dactylos montraient leurs dents
Ils riaient de la queue coupée du renard
Les pieds de l’ange ?
Ils étaient nus
Elle lui caressa les cheveux
Tes matins se lèvent en moi
Tu es mon chemin
Je suis ton cimetière et ton autel
J’étais une mouche dans la glu
Elle était le tronc lisse et pur d’un bouleau
Ses marguerites de pierre aux oreilles
Le petit train montait la route
C’était un train bleu, il brillait au soleil
Elle avait un visage frais
Le jeu où l’on perd toujours
Les pieds de l’ange
Elle prit sa valise et se mit à courir