VOYAGES AU CENTRE DE LA PIERRE
Projet pour l'exposition "Passworld", organisée par Artistes à la Bastille pour ses 25 ans, à la salle Olympe de Gouges, Paris 11e, du 5 au 9 novembre 2014.
Dématérialisation plastique : art de sublimer poétiquement une construction disparue, en symbolisant sa mémoire par la réunification temporaire et significative de ses vestiges.
Ce concept privilégie une seule construction à la fois pour son caractère essentiel, mais il peut aussi transcender plusieurs thèmes dans une composition scénographique.
Trois chemins en matériaux-mémoire* entourent trois pierres sculptées et mènent aux trois cercles de l'esprit** à travers la pierre percée du milieu.
L’orifice de la pierre centrale est une porte allant du temporel au spirituel.
Les plaques du chalutier sur le sol évoquent des îles et des archipels, comme les morceaux d’églises sont des pas vers un autre voyage intérieur.
Les plaques du chalutier sur le sol évoquent des îles et des archipels, comme les morceaux d’églises sont des pas vers un autre voyage intérieur.
Chaque sculpture en marbre ou en albâtre représente le socle de notre mémoire ancestrale au-delà de tous les chemins pour y parvenir.
Réunis, les trois titres*** des pierres forment un haïku sur trois photos écrites, recréant une symbiose poétique entre les éléments ciel, terre et mer.
Dans leur ensemble, les trois armatures circulaires donnent à cette installation une dimension lunaire, tandis qu’horizontalement des sentiers de sculptures conduisent vers l’infini et que verticalement le haïku parle d’éternité...
* Gravats de marbre de l’église Saint-Jacques d’Abbeville (Somme), éclats d’ardoise de l’église Notre-Dame de l’Assomption de Maison-Ponthieu (Somme), débris en résine du chalutier-coquillard «Baie des Anges» (Seine-Maritime).
** Trois structures métalliques constituées chacune d'un double cercle.
*** Le cœur en albâtre écoute
L’œil des origines
D’âme-oiseau sur son rivage
Revue de presse
cf galerie Revue de presse
Courrier Picard
Publié le 28 octobre 2014
LE TRÉPORT
« Voyage au centre de la pierre » bientôt à Paris
Fontaine de la Mare travaille sur son installation depuis un an.
Des gravats de l’église Saint-Jacques d’Abbeville, des débris de résine du chalutier Baie des Anges et, pour la première fois, des morceaux d’ardoise de l’église effondrée de Maison-Ponthieu. Ces trois matériaux-mémoire menant à trois pierres sculptées (une en marbre et deux en albâtre) com-posent l’œuvre de Fontaine de la Mare, « Voyage au centre de la pierre ».
Cette installation, élaborée depuis un an maintenant, est constituée de quatre éléments provenant de la région. «Toute la sculpture vient apporter la touche symboliste régionaliste, explique son créateur. On est sur un hommage rendu, quelle que soit l’origine de sa destruction».
Du 5 au 9 novembre, ce travail de mémoire sera présenté à Paris lors de l’exposition collective « Passworld », organisée par Artistes à la Bastille pour ses 25 ans.
Lors de ce rendez-vous culturel, un autre défi est demandé à chaque artiste.
Et Michel, alias Fontaine de la Mare, a sa petite idée. «Sur une toile d’un mètre carré, on doit s’exprimer à partir d’une trame d’un plan. À partir de douze morceaux de toile de papier abrasif, je vais représenter la Baie de Somme et certains de ces lieux ». Sa carte réaliste s’intitulera « De l’Enfer à Bethléem ».
F. P.
▶ Exposition « Passworld », du mercredi 5 au dimanche 9 novembre, salle Olympe de Gouges, 15 rue Merlin, Paris 11e.
www.fontainedelamare.odexpo.com
Florent Pottiez